Bernard Mabille
"Je suis content d'y retourner mais j'ai la trouille"
CE PILIER DE GROSSE TÊTE sur RTL a appris l'impertinence aux côtés de Thierry Le Luron. Philippe Bouvard lui-même le définit comme « un brasseur d’idées en même temps qu’un jongleur de mots ». Parce qu’incisif et drôle, Bernard Mabille sera le parrain de la première édition du Festival Absolutely Hilarious à Deauville.
Parlez-nous de ce festival.
C’est un festival d’humour qui aura lieu en juillet à Deauville auquel je voulais participer à tout prix ! C’est un plateau d’humoristes et c’est plutôt agréable car on va tous renouer avec la scène. Ca va être la reprise. Mes camarades et moi n’avons pas fait de scène depuis plus d’un an ! Vous vous rendez compte ? On va vraiment passer un week-end agréable ! Ce sera au théâtre du casino. Je suis passé là-bas en spectacle plusieurs fois. Il est délicieux ce petit théâtre à l’italienne.
Qu’avez-vous prévu pour l’occasion ?
Un spectacle entièrement neuf. Il y a eu tellement, tellement de chose depuis donc j’ai beaucoup, beaucoup de notes . Ce sera un spectacle d’actualité et dans lequel il y aura une grosse partie consacré au virus et surtout à la gestion des choses. Je ne veux pas non plus parler que de ça parce que j’espère qu’en juillet, on sera un peu sorti de cette horrible auberge. Vous savez, ça a été un tsunami toute cette histoire-là. Enfin je suis content d’y aller mais j’ai la trouille parce que c’est vraiment repartir à zéro. Ca fait un an et demi que l’on n’a pas mis le pied sur une scène ! Alors on dit « oui c’est comme la bicyclette, tu montes dessus ça repart », mais j’en sais rien. Ca va vous paraître idiot parce que je ne suis pas né d’hier, mais il y a des moments où je me réveille la nuit et je rêve que j’ai un trou de mémoire. Vous voyez les rêves qu’on fait quand on débute. Mais c’est plutôt bien, ça met un grand coup de pied aux fesses. Après toute cette période difficile j’espère qu’on va trouver un public friand de rigolade.
Ce n’est pas votre première apparition à Deauville …
Non je me suis même produit pour une soirée lors du Festival américain. Le patron de chez Barrière, Dominique Desseigne, m’avait demandé de venir. J’avais fait une demi-heure devant quasiment que des Américains dans la salle. Quand tu fais de l’humour populaire français, c’est un peu bizarre. C’était l’année où il y avait Michaël Douglas. C’était chouette. Je suis passé à Honfleur au Grenier A Sel aussi pour le Festival Estuaire d’en Rire. Bonne ambiance avec un très bon restaurant après. Moi je garde beaucoup de souvenir des restaurants (rires).
Près de Deauville, vous vous souvenez avoir endommagé le portail de la propriété de Laurent Ruquier ?
À Villerville oui (rires) ! Bon, contrairement à ce que j’ai dit à la radio, je n’avais pas bu, la voiture n’était pas volée, elle était assurée et j’avais mon permis de conduire. On est sorti tard, il était à peu près 2 heures du matin quand on a rejoint notre hôtel et puis il n’y avait pas de lumière là où on était garé. Il se trouve que ma voiture, qui a des détecteurs d’obstacles auxquels je fais confiance, n’a pas détecté les petits plots du portail parce qu’ils étaient trop bas. Donc j’ai reculé plein pot en pensant que le portail était ouvert et c’est le compagnon de Christine Bravo, heureusement qu’il était là, qui est venu bricoler tout ça. Mais le problème, c’est que j’ai coincé tous les invités ! C’étaient toutes les Grosses Têtes, on était quand même une bonne vingtaine !
Justement, vous êtes l’un des piliers des grosses têtes sur RTL. Comment expliquez-vous cette longévité ?
J’étais déjà aux Grosses Têtes avec Bouvard et ça va maintenant faire 6 ou 7 ans avec Ruquier. J’y vais avec un esprit de gosse qui va à la récrée et qui sait qu’il va retrouver des copains avec qui déconner. Et alors avec Laurent (ndlr : Laurent Ruquier) il y a vraiment une belle complicité. Vous vous rendez compte qu’on nous paie pour dire des conneries ? Si un enfant fait ça, on lui dit « écoute tiens-toi bien », alors que nous, on est payé pour ça, pour rester gosse. Je pense que c’est ça qui m’anime.
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