Fanny Cottençon
Depuis 8 ans, la côte écoute sa voix
ELLE FUT LA PREMIÈRE comédienne à interpréter la pièce Les monologues du vagin. Et depuis près de 10 ans, Fanny Cottençon participe chaque été aux lectures de Rencontres d’été sur la Côte Fleurie.
Comment vous êtes vous retrouvée dans le festival des Rencontres d’été ?
Ça fait quelques années que je suis Philippe et Eric (nldr : les organisateurs des Rencontres d’Eté) sur leur festival. C’est de l’amitié.
Ça fait 7 ou 8 ans, peut être plus même que je viens presque tous les étés en Normandie participer à leur folle aventure. Cet été, je lis un livre de Carole Martinez. C’est un auteur que j’ai vu il y a déjà quelques années. Une jeune femme merveilleuse.
Qu’est-ce qui vous plait dans cette exercice ?
C’est avant tout le partage, les mots. Je partage les mots que j’aime avec des auteurs que j’aime et avec un public que j’aime aussi. J’ai toujours un public très attentif, très charmant, très fidèle.
Quels sont les auteurs qui vous ont plus touchée ?
Il y en a beaucoup mais je vais dire Claudio Magris et Lydie Salvayre pour Pas pleurer. C’est une lecture que j’ai faite l’année dernière en Normandie chez Eric et Philippe. C’était vraiment une belle lecture très émouvante qui parle de l’histoire vraie d’une femme qui a eu 17 ans en 1936 en Espagne. Elle a traversé la guerre civile, a vécu une histoire d’amour dingue avec un jeune homme qu’elle n’a jamais revu et dont elle est tombée enceinte. Après elle s’est mariée et a traversé la frontière espagnole pour arriver en France, dans des camps. C’est une histoire d’hier et d’aujourd’hui. Et son écriture est très belle. Elle nous touche au coeur.
Vous avez été la première comédienne à interpréter au théâtre Les monologues du vagin. Pourquoi avoir accepté ?
Parce que c’était un texte magnifique. Ce sont témoignages bouleversants qui parlaient avec profondeur et intimité de la sexualité, et non pas de choses superficielles. C’était de vrais témoignages de femme. Et je ne pouvais pas passer à coté tout simplement. C’était un acte un peu militant. Je me souviens quand j’apprenais les textes et que les mots me traversaient, je me disais « Mon dieu c’est beau. Qu’est-ce que c’est beau. » A cette occasion, j’ai réuni la femme, la citoyenne et la comédienne.
Quel est votre domaine de prédilection ?
La comédie bien-sûr. Parce que c’est mon mode d’expression. C’est mon moyen d’expression. Il y en a qui font de la peinture, de la plomberie, d’autres fabriquent des tables ... La comédie c’est là où je me sens en accord avec ce que je suis probablement.
Quelle est votre actualité cet été ?
Ca va être un été studieux car je répète une pièce que je vais jouer au théâtre Antoine, Pourvu qu’il soit heureux. C’est une pièce de Laurent Ruquier, avec Francis Huster notamment. Le Pitch c’est des parents qui sont en vacances au bord de la mer. Ils découvrent à la faveur de la une d’un journal, leur fils en compagnie d’un homme plus âgé, en train de s’embrasser. Ils découvrent l’homosexualité de leurs fils. Je joue le rôle de la mère.
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