La Grande Sophie

La Grande Sophie

Elle lance un appel aux maires de la Côte Fleurie.


DE PASSAGE SUR LA SCÈNE DU CASINO DE DEAUVILLE en mars dernier, La Grande Sophie nous confiait ses souvenirs après 25 ans de carrière, son nouvel album et son rêve de conclure sa tournée sur une plage de la Côte Fleurie, autour d’un feu de camp.



Vous êtes actuellement en tournée avec votre 9e album La Vie Moderne. Comment ce nouvel opus est-il né ?

La première chanson est née le premier jour du confinement. Je me suis dis que c’était quand même un sacré truc qui nous arrivait. Tout s’arrêtait. Alors j’ai voulu prendre ma guitare et essayer de donner de la force à tout le monde. C’était un petit élan de réconfort et j’ai écris Ensemble. Je ne l’avais pas totalement finie et j’ai l’ai tout de suite postée sur mes réseaux. Entre les confinements, j’ai commencé à la chanter sur scène puis je l’ai terminée pour la mettre sur l’album. Cette première chanson a donné la couleur de l’album. J’ai repris ma guitare folk et je me suis dit que tout allait tourner autour de ce ton-là. Je me suis imaginée, à chaque fois que j’écrivais une chanson, autour d’un feu de camp, qu’on retrouve sur scène d’ailleurs. Sur scène, tout se passe autour de ce feu de camp.


Il s’est passé 25 ans entre votre premier album et le 9e. Quel regard portez-vous sur ce chemin parcouru ?

Je suis autodidacte. Tout s’est construit au fur et à mesure. Je viens de tout petits lieux : de bars, de squats... J’ai eu mon premier public comme ça. J’était toute seule avec ma guitare et une grosse caisse pour faire la rythmique. Puis j’ai travaillé avec des musiciens, des réalisateurs. Il y a eu mon premier album. J’ai appris en fait. C’est un parcours où j’apprends toujours d’ailleurs.

Je viens de la scène et c’est ensuite que j’ai découvert les studios. J’ai eu beaucoup plus de mal à m’y faire parce que c’est un endroit où on s’enferme, où on réfléchit pour travailler un support qui va être gravé à vie. Donc ça fout plus les chocottes. Alors que la scène, c’est l’éphémère, c’est une humeur qu’on partage avec le public. Les salles, ce sont des odeurs, des décors, des réverbérations. C’est tout ça et c’est différent chaque soir. Mon parcours est aussi bien fait de scènes que de production et de rencontres. L’entourage est très important dans ce métier. On peut faire de mauvaises rencontres. Mais quand on fait de bonnes rencontres, alors on peut avancer en faisant de plus grands pas. La Mer est le premier single de votre nouvel album.


La mer a une place importante dans votre vie ?

C’est carrément l’élément central de ma famille ! C’était le rêve de mes parents de vivre au bord de la mer. Mon père étant dans la sidérurgie, dès qu’ils ont pu quitter Thionville dans l’Est pour rejoindre Fos-sur-Mer au bord de la Méditerranée, ils l’ont fait. La mer en fait, c’est l’élément qui nous redonne de la force, c’est l’élément qui nous permet de nous rassembler aussi. C’est quelque chose de vital chez nous. Donc cette chanson c’était pour moi un moyen que ce soit une petite madeleine de Proust. Vous savez, quand on rentre tous chez soi après les vacances, on se dit « Ah il me reste une petite odeur ». Cette chanson, j’espère qu’elle amène cette petite odeur d’iode.


Vous étiez en concert à Deauville au mois de mars. C’est une région que vous connaissez ?

Un tout petit peu. Je voyage souvent par le train avec mon vélo. J’étais arrivée à Deauville pour passer un nouvel an il y a quelques années. C’est un super grand moment de liberté. Vous arrivez, vous sortez votre vélo du train, vous pédalez avec votre sac à dos et après vous cherchez des endroits. J’avais fait un petit bout de côte comme ça à vélo et je vais le refaire parce que c’était vraiment bien. Il pleuvait par contre (rires). Evidemment, quand j’ai joué à Deauville en mars dernier, j’ai fait une petite balade en bord de mer. C’était après la tempête, il y avait plein d’étoiles de mer échouées. C’était impressionnant ! J’ai jamais vu autant d’étoiles de mer !


Vous aimeriez revenir ?

J’espère que je vais revenir revoir la mer et les mouettes qui étaient très nombreuses. C’est vrai que je pourrais les inviter au concert pour faire les cœurs (rires). Mais ce qui me ferait rêver, et ça collerait bien à l’album, c’est de clôturer ma tournée sur une plage avec un vrai feu de camp. Donc on peut lancer un appel grâce à votre article : y-a-t-il des villes qui veulent m’accueillir pour que je fasse un concert sur la plage avec un vrai feu de camp ? Ça pourrait être très beau !

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