Le maquereau est à l’honneur
TROUVILLE-SUR-MER. Il sera cet été encore à l’honneur à l’occasion la traditionnelle Fête de la Mer les 14 et 15 août. Si l’hommage aux marins-pêcheurs et aux péris en mer, le dimanche avec notamment la sortie des bateaux en procession, constitue le temps fort de ces 2 jours de festivités, le maquereau tiendra lui aussi une large place le samedi à travers un concours de rillettes et un repas partagé autour de ce poisson labellisé « Maquereau de Trouville » en 2015. Une belle façon de rappeler que Trouville-sur-Mer est le premier port de la baie de Seine pour la pêche au maquereau avec environ 1 300 tonnes par an, soit quelque 55% des 3 600 tonnes annuelles débarquées en Normandie,
Pêché de façon artisanale dans une zone délimitée entre Honfleur et la pointe Est du Cotentin, face aux côtes du Calvados, le maquereau a fait la renommée de la cité chère à Savignac et occupe une vingtaine de chalutiers de la flottille trouvillaise. Saisonnière, sa pêche s’étale principalement d’avril à octobre, période où cette espèce migratrice est présente le long du littoral. Le reste de l’année, les petits chalutiers trouvillais, très polyvalents, comme tous les navires côtiers normands, se consacrent à d’autres activités. C’est de tradition, à Trouville comme à Honfleur, l’été, on pêche le maquereau, la sole et autres poissons plats. L’hiver, c’est la coquille Saint-Jacques.
S’il s’avère ferme et d’une grande vivacité, le maquereau reste néanmoins très fragile et nécessite une « cueillette » soigneuse pour en préserver toutes les qualités. Ce poisson côtier vivant jusqu’à 250 mètres de profondeur, la technique employée est celle du chalut pélagique, tracté entre la surface et le fond. Cet outil est particulièrement bien adapté à la capture de poissons vivants en bancs concentrés et relativement homogènes, comme les maquereaux.
Le travail des pêcheurs commence généralement dès le lever du jour et se poursuit jusqu’en milieu d’après-midi. Les navires effectuent donc des marées de moins de 24 heures et parfois même de moins de 12 heures ! Chaque trait de chalut n’excède pas 2 heures -généralement beaucoup moins- pour ne pas abîmer le poisson. Mais le maquereau est aussi plus rarement pêché à la ligne, notamment « à la traîne ». Les lignes utilisées comportent une dizaine d’hameçons et sont appelées des mitraillettes.
Conservé à bord des chalutiers, le plus souvent en caisses de 6 kilos ou en petits bacs de 10 à 12 kilos maximum pour éviter d’écraser les chairs, il est débarqué l’après-midi même. On peut donc s’en procurer sur les quais de Trouville et de Honfleur quelques heures à peine après qu’il soit sorti de l’eau. Le reste est commercialisé au plus tard le lendemain ou expédié le soir même vers les autres régions françaises par le mareyage local. C’est donc de l’ultra-frais !
Le maquereau de Trouville-sur-Mer jouit d’une belle réputation qu’il doit au soin apporté par les équipages et les patrons-pêcheurs dans le travail du poisson. Un savoir-faire si particulier qu’il a été formalisé dans la charte qualité élaborée par Normandie Fraîcheur Mer, le groupement Qualité des marins-pêcheurs, criées et mareyeurs de l’ex Basse-Normandie, véritable garantie de qualité supérieure pour les consommateurs.
PRATIQUE : samedi 14 et dimanche 15 août. Renseignements : Office de Tourisme, 32 Boulevard Fernand Moureaux. Tél. : 02 31 14 60 70
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